Elucidari, de las propietaz de totas res naturals

Elucidari, de las propietaz de totas res naturals

Auteur(s) : Ricketts

Catégorie(s) : Histoire, Région

Édition : Carrefour Ventadour

Date de publication : 02/05/2018

ISBN : 9782916622156

Prix : 29€

Résumé

L’Elucidari de las proprietatz de totas res naturals, est la traduction occitane du De proprietatibus rerum de Barthélémy l'Anglais, franciscain natif d’Angleterre ayant étudié la théologie à Paris avant de partir pour l’Allemagne. La copie occitane de ce manuscrit (seul exemplaire connu - Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, ms. 1029) rédigé à l’origine en latin est commandée par la cour de Béarn alors que son jeune comte, futur Gaston Fébus, n’est âgé que d’une dizaine d’années. C’est la mère de ce dernier, Aliénor de Comminges, alors chargée d’assurer une quasi régence depuis la mort de Gaston II en 1343, qui semble être la commanditaire de cette traduction. De plus, la présence en tête du manuscrit d’un poème dédié au jeune prince, évidement absent de la version latine et le mettant en scène à la rencontre de l'allégorie de la Sagesse laisse penser que ce texte devait participer à l’éducation du comte et le préparer l’exercice du pouvoir. À l'exception du poème qui le précède, la traduction occitane de l’Elucidari est une compilation à caractère encyclopédique de l’ensemble des connaissances jugées essentielles au XIVe siècle. En 295 feuillets, l’Elucidari propose une hiérarchisation des « éléments de la Création » depuis Dieu et les anges jusqu’aux animaux et aux couleurs en passant par les êtres humains. À visée didactique, au-delà de son aspect documentaire, l’Elucidari est un témoignage précieux de la diffusion du savoir par la langue vernaculaire au XIVe siècle. Contrairement à l’autre grand manuscrit commandé par la cour des comtes de Foix, la Chirurgie d’Albucasis, le De proprietatibus rerum dont est issu l’Elucidari connaît un nombre important de traductions manuscrites dans diverses langues d’Europe comme le français, l’anglais, le néerlandais ou l’italien, témoignant de l’intérêt important que revêt le savoir dans les cours européennes du XIVe siècle.